mardi 26 décembre 2017

Noel en Patagonie. Par Agnès.

Installes depuis 5 jours dans une jolie cabana avec tout le confort d'une vraie maison (chouette!), nous profitons de la connection Internet de nos amis pour vous souhaiter un très joyeux Noël!
Que la joie de la Nativité soit source de paix pour chacun et chacune d'entre vous.


        Notre creche de Noel, achetée en Bolivie 

A la Messe de Noel, dans l'eglise de Cochrane :


Ici, Noël a commencé dès notre arrivée a Cochrane jeudi dernier (20 dec) sous une pluie torrentielle : 1er cadeau de noel, se mettre a l'abri sous un vrai toit sans voir les goutes tomber une à une du double- toit de la tente. La meteo est capricieuse en Patagonie,  on passe très vite d'un grand soleil a un ciel tout gris.
2eme cadeau, les festivities locales avec le traditionnel rodeo. Ils sont quand même vraiment classes ces gauchos. 

Et ils commencent très jeunes.


Grande  joie pour nous 5 de se poser, de preparer la maison, installer la creche, decorer le sapin, faire de bons plats pour le repas du 24 au soir. Joie de retrouver le confort d'une cuisine equipee, on va pouvoir faire des crumbles ouf on est sauvés... et des pancakes pour les petits dej!


La Messe de minuit (22h pour nous) dans la jolie eglise de Cochrane est très belle avec les chants traditionnels accompagnés de guitare: chants connus que l'on retrouve avec emotion quel que soit le coin du monde ou l'on se trouve. On s'y rend avec Romain & Manou qui sont venus feter le repas de Noel avec nous. Procession des enfants pour deposer l'Enfant-Jesus dans la creche, les notres suivent comme s'ils etaient dans notre propre paroisse; on se sent très bien accueillis pour ce Noel "pas tout a fait comme les autres". Tellement touchant cette universalite de la joie de Noel dans les églises du monde entier.
Les cadeaux au pied du sapin sont nombreux ce 25 matin, même au fin fond de la Patagonie.

Voici, en quelques lignes et photos un rapide apercu de ces derniers jours depuis  Coyhaique : après la traversée du Parc National Cerro Castillo ou l'on peut apercevoir des Huemules (cervidé d'ici) puis la visite des incontournables Capillas de Marmol (formations rocheuses incroyablement belles, très justement appelees Cathedrale de marbre) sur le Lago Tranquillo, on fait un detour par le Parque National Patagonia. Ce parc est connu pour l'observation des animaux, huemules et pumas notamment : il nous a été recommandé par un realisateur de documentaires animaliers que l'on avait croisé a l'hospedaje de Coyhaique. 

                        Attention Huemul

On profite des derniers km sur route asphaltée. Ensuite ce sera de la mauvaise piste jusqu au sud.


Nous achetons miel et fromages chez le producteur

Cathedrale de marbre :



En effet, le detour vaut la peine: loin des sentiers battus, la toute petite route qui longe la vallee Chacabucco jusqu'à la frontière argentine nous offre un spectacle saisissant. On pédale au milieu des guanacos, certains même viennent nous observer sur notre lieu de bivouac (!). Les enfants aperçoivent 2 fois des renards, puis des viscaches sorte de lapin avec une queue d'ecureuil.

Cette visite du Parc nous rappelle etonemment Yellowstone, sauf que ce sont des guanacos a la place des bisons. Et surtout, on est chasses au petit matin par la pluie glaceé qui a completement inonde notre tente. La neige est tombée sur les sommets ou l'on pensait aller se promener, juste au dessus de nos têtes. 

Il fait très froid au petit matin 

         On se rechauffe avec the et chocolat

On ne s'attarde pas et arrivons dans l'après-midi a Cochrane.

Nous fêtons nos 3000 km a vélo! 



Chardons en bord de route: ça fera de jolies boules naturelles pour decorer notre sapin de noel! 




samedi 23 décembre 2017

Conseils pour un voyage à vélo, par Laurent

Parce qu'on nous interroge parfois sur les préparatifs d'un tel voyage, j'ai choisi ici de donner une série de trucs et astuces pour ceux qui voudraient partir en voyage à vélo.  Je m'appuie sur notre retour d'expérience après presque deux tours du monde et divers voyages en France, Italie, suisse, Espagne, Jordanie ou Maroc.

Commençons par le début et du concret.

- les vélos.
Une philo à retenir: plus c'est simple plus c'est robuste et réparable. Par conséquent éviter les gadgets, les amortisseurs, les freins à disque... Pour des voyages au long cours noter que l'acier est ressoudable, pas l'alu.  En tenir compte dans des régions reculées.
Les portes bagages les plus reconnus sont les tubus. Les géométries en v à l'avant sont excellentes et légères.
Pour les porte bagages arrière si vous avez l'intention de porter plus que deux sacoches, posez vous la question d'attaches latérales rabaissées. Ainsi le chargement supplémentaire central reposera sur le porte  bagage et non sur les sacoches latérales. Détail à noter car avec les vibrations des pistes cela peut endommager les sacoches en forçant trop dessus. Agnès en a fait les frais.

Pour ceux qui est des sacoches le must est ortlieb et de loin. Privilégier les fermetures qui se roulent et se referment par un clips sur le dessus. Cela permet d'adapter le volume de la sacoche aux besoins. De plus c'est ce qu'il y a de plus rapide et hermétique. Prévoir éventuellement une attache et un clips de rechange. Mais ces sacoches sont très fiables.
Pour les sacoches avant, de base on propose des sacoches plus petites. Mais ce n'est pas une obligation. Les grosses passent aussi. Pour un voyage sans enfants les petites suffisent. Mais avec enfants on  apprécie de charger ainsi davantage les parents pour soulager les plus jeunes.
Au niveau des couleurs favoriser les couleurs vives pour la sécurité. Toutefois certain cyclo souhaitent être au contraire discret sur leur lieu de campement. Dans ce cas des sacoches vertes, marrons ou noires seront plus adaptées.
La sacoche guidon est super importante, la prendre grande et solide car on l'utilise à longueur de journée. Rangement apn, argent, smartphone, powerbank ...
Des sacoches low cost existent sous la marque crosso fabriquées en Pologne. Apparemment très bien. L'attache par contre est basique.
La béquille est un point très sensible car d'abord elle va porter beaucoup. Ensuite le barycentre du velo est déplacé très fortement vers l'arrière malgré les sacoches avant . Pour nos deux tdm nous utilisons la marque esge modèle pletscher qui est très fiable. De mémoire elle est vendue trop longue et doit être recoupée à la bonne longueur.
Certaines personnes utilisent une béquille avant en plus. Ce n'est pas indispensable.
Pour la répartition du poids on a tendance à charger bien trop l'arrière et pas assez l'avant. C'est à mon avis une erreur car on fatigue fortement la roue arrière alors que la roue avant ne porte quasiment rien. Donc chargez l'avant sans crainte. Sur les premiers mètres cela va surprendre, mais l'habitude se prend vite. Seul inconvénient de charger l'avant, les pistes sableuses ou boueuses. La roue s'enfonce ou dérape. Mais ça passe.
Les pneus ont une seule référence valable mondialement reconnue: schable avec le modèle marathon quasi increvable. Perso, mes pneus s'abîment bien plus lors des transports en bus ou avion que lors des km parcourus. La largeur des pneus dépendra des pistes. En général les prendre assez fins car plus roulants sauf en cas de sable ou pistes caillouteuses. Choisir des valves de gros diamètre type auto. Plus universel et permet de regonfler dans les stations services.
Les roues doivent être d'excellentes qualité car vont beaucoup porter. Jantes à double paroi, avoir un surnombre de rayon par rapport au standard, éventuellement des rayons de tandem ... Un moyeux à génératrice est un bon choix pour alimenter feux et plus. À ce propos il existe des module de recharge type USB à brancher sur génératrice. Nécessite de rouler au moins à 15 kmh lors de l'utilisation. Prévoir un modèle intégrant une batterie tampon pour éviter les coupures lors des ralentissements. Je n'ai pas trouvé cela très concluant et m'oriente désormais vers un chargeur solaire. D'autres cyclo en sont contents.
Les garde boue sont indispensables pour éviter de se salir sur piste mouillées. Les modèles en résine tiennent bien.
Les selles modernes intégrant du gel sont franchement très agréables. Les cyclo s'orientent vers les fameuses Brooks. A la fois jolies car rétro et a la fois adaptatives. En effet le cuir saura se déformer au cours du temps selon votre morphologie. Des cuirs pré travaillés facilitent cette adaptation. Ne pas oublier de cirer la selle et de les couvrir la nuit si il pleut.
Le guidon peut être tout simple. En général les cyclo choisissent des modèles en boucle fermée. Plusieurs avantage. D'abord multi position. Ainsi on évite les fourmis dans les mains lors des longues journées de velo. Autre avantage, finalement les vélos souffrent lors des chutent, des transports... Ces guidons refermés offre l'avantage d'emprisonner les manettes de freins et de vitesse. Ainsi protégés on évite la casse. Cyprien vient de casser sa manette de frein pour cette raison là.
Le compteur vitesse, je dirais juste éviter les modèles radio qui exigent une pile. Un simple aimant suffisant. Des amis ont un modèle qui sait mesurer l'inclinaison et l'altitude.
Penser à un protégé chaine ou du moins une couronne protégeant nos pantalons du grand plateau.

La chaine pourra être graissée ou cirée. A voir.
Prévoir les feux avant et arrière assez puissant branché sur la dynamo ou rechargeable en USB. Perso, j'ai fait le choix d' harmoniser toute l'électronique rechargeable au format USB.
Prévoir si possible plusieurs porte bidons. On peut même en mettre sur la fourche avant. Idéalement deux bidons d'eau par adulte. Prévoir éventuellement un bidon d'essence pour le brûleur. Et enfin un porte bidon pour un thermos de 1litre.
Des amis nous ont donné l'idée. Le soir et le matin nous utilisions le brûleur. Avec le thermos lors de la cuisine du soir, on enchaine par une casserole d'eau chaude conservée jusqu'au matin dans le thermos. Ainsi pas besoins de rallumer le brûleur. Le gain de temps est énorme. C'est appréciable. Pour 5 il nous faut deux thermos de un litre. J'assure la bonne tenue de ces bidons sur les pistes par des caoutchouc qui maintiennent les goulot en place.
Mon guidon est équipé d'une vis orientable permettant de fixer une caméra de sport ou apn. Acheté sur bangood. Penser aussi à un porte smartphone qui résiste aux vibrations.
Sous la selle les outils usuels...

Joséphine est tractée par Agnès  lorsque elle est fatiguée en fin de journée par une corde comportant une portion en chambre à air pour amortir les à-coups.

Solene est attachée à mon vélo par le fameux follow me. Son vélo peut être détaché en trente secondes si elle veut pédaler seule. Ce système est irréprochable. Très robuste, très souple ... Un peu lourd car en acier. S'arrête je crois à 20 pouces pour l'enfant. Je conseille fortement.

-la tente.
C'est notre maison pour un an. Donc il faut s'y sentir bien. À vélo on a avant tout des contraintes de volume plus que de poids. Le vélo n'est pas à quelques kg près. Les sacoches sont au litre près. Donc idéalement prendre une ou deux tentes dans lesquelles on a assez de place...avec les bagages rangés. Dans les bois on se permet de laisser les sacoches sur les vélos non attachés durant la nuit. Risque nul. Par contre dans les camping, on met toutes les sacoches dans la tentes. Dans notre cas nous avons potentiellement 17 sacoches a ranger !!! De plus il me semble important d'avoir un espace de vie pour cuisiner, bricoler...en cas de mauvais temps.
Les tentes tunnel offrent cet avantage là. Dans la même prolongation on aura une partie tente puis un espace de vie qui se terminera par exemple par le rangement des bagages. Ainsi était faîte notre tente du premier tdm. Pout le second voyage nous avons la même qui présente d'abord une tente 4 places puis l'espace de vie puis une tente 2 places. Tout cela dans une seule tente tunnel.   Nous avons une hellsport 6 places. Avantage d'une seule tente : aux US par exemple on ne paye qu'un seul emplacement de camping. En effet nous aurions pu choisir d'avoir deux tentes . 
Ce modèle propose de monter d'abord le double toit puis les deux tentes. En cas d'averse subite, cela permet de se mettre très vite à l'abri.   Le double toit est fait d'un tissu très léger anti déchirure. Il n'empêche qu'il est fragile et nécessite d'en prendre soin. Je suis un petit peu déçu par son vieillissement, au bout de quelques mois d'utilisation on constate quelques micro fuite sur le double toit. Un spray d'imperméabilisation devrait arranger cela. Notons que ce genre de tente impose un espace au sol d'environ 5 m sur 2 m.
Le footprint, une sorte de sous tapis de tente permet d'avoir un espace de vie propre et sûrement évite des remonté d'humidité durant la nuit depuis l'herbe. Les tentes sont ainsi sèches et se plient donc plus vite. Mais ce footprint alourdie fortement. Nous avons donc une petite bâche que l'on déploie juste sur l'espace de vie.
Durant les nuits on ouvre  systématiquement les entrées des tentes pour que notre humidité s'échappe par les moustiquaires.

Le défaut de beaucoup de tentes est que dans les pays humides, la nuit, le tissus se distendent assez fortement. Et le double toit peut se mettre à toucher les tentes au petit matin.  J'ai résolu cela en rajoutant aux boucles des sardines une boucle de chambre à air offrant ainsi une élasticité ferme qui manquait. Ça a clairement tout résolu.
Le matin on démonte les tentes au plus vite pour les faire sécher. Le double toit tunnel conserve ses 3 arceaux et est retourné de 180° vers le soleil telle une parabole afin d'optimiser le séchage intérieur. Le tout restant maintenu par deux sardines.
À ce propos, il est utile d'avoir des sardines pour sol mou comme dans l'herbe. Mais quelques sardines très costauds peuvent dépanner dans des sols caillouteux. Sans cela ma technique consiste à passer alors un bâton dans les boucles. Deux grosses pierres placées alors de part et d'autre du bâton retiennent alors celui ci. Enfin dans les cas exceptionnels de sols sableux, des sortes de poches à remplir de sable peuvent aider à fixer la tente. À voir selon destinations.
Un point faible à surveiller de très près les fermetures éclair qui vont beaucoup souffrir.
 
-la cuisine.
Le brûleur est l'élément central. Pour un petit voyage les cartouches de gaz sont parfaites mais vous rendent dépendant des standards et disponibilités locales.  Dans ce cas les cartouches sont volumineuses et créent des déchets encombrants mais le brûleur est ultra compact. Un avantage du gaz est que le démarrage est immédiat.
Les voyageurs au long court n'ont pas trop le choix et se tournent très vite vers des brûleurs à essence.  La meilleure marque sans discussion est msr. Une grande référence. On rempli partout dans le monde sa bouteille de un litre dans n'importe quelle station service. Visiblement, plus l'indice d'octane est élevé, plus l'essence y est pure et donc moins on encrassera son brûleur. Le 95 est nickel. Ensuite on pompe pour mettre sous pression. On branche. On ouvre le robinet afin que le brûleur soit mouillé d'essence dans sa partir inférieure. On referme alors le robinet. On met le pare vent, un coup de briquet. Une flamme chaotique de 15 cm fait chauffer l'ensemble du brûleur. Lorsque la flamme est sur le point de s'arrêter on remet un peu les gaz et voilà la flamme bleue qui apparaît. Coût de l'énergie quasi nul. Avec un litre nous tenons environ une semaine si ce n'est plus. J'ai acheté une deuxième bouteille pour ne jamais être à court.  Chez msr existe deux modèle.  Nous avons le plus simple. L'autre modèle, le dragonfly semble chauffer bien plus vite. Dans mon cas tous les 3 mois je dois démonter le brûleur pour le décrasser. Petit truc, après l'avoir decrassé, avant de remonter le gicleur, ouvrir le robinet et laisser couler un peu d'essence qui emportera les derniers bouts de poussière. Car c'est eux qui viennent boucher le gicleur. Tout vient du gicleur en général en cas de probleme.
Certaines personnes voyagent avec le brûleur à bois fabriqué en tôle repliable. À mon avis pas très commode dans un hôtel ou sous la tente. Mais il parait que ça chauffe très bien.
Pour une famille de 5 finalement nous utilisons deux gamelles de 3 litres. Une pour le repas une autre pour enchaîner l'eau des thermos. Une gamelle pourrait suffire. C'est du luxe. Pour faire cuire des oeufs, impossible avec ce matériel en inox car très mauvais conducteur thermique. Ça crame donc localement. On a donc acheté en plus une mini poêle teffal fort utile.
Pour les gamelles perso, notre choix est particulier. On a choisi d'acheter des gamelles de chien en inox aux formes arrondies. Pourquoi ? Tres souvent on doit faire toute la vaisselle avec moins d'un demi litre d'eau afin de l'économiser. Dans ce cas favoriser des surfaces ultra lisses et sans angle. L'alu accroche un peu trop. Il existe des gamelles en silicone compactables en accordéon mais très anguleuses. Seul inconvénient de notre choix, un peu lourd.
Pour les couverts on nous a fait cadeaux de georgettes. Un peu lourd mais finalement pratique. C'est un mix de cuillère et fourchette. Seul inconvénient, difficile de racler le fond des yaourts. Une version en plastique serait préférable.
Un torchon indispensable pour sécher tout cela.
Une éponge verte pour tous les jours mais aussi une éponge en limaille de fer pour les jours ou ca crame. Pas plus efficace. Pour la vaisselle, en général l'eau suffit. On évite l'huile dans les gamelles pour faciliter ce point. Sinon on utilise de la terre pour pomper l'huile. Sinon on a un gros savon de Marseille pour la vaisselle, la douche et la lessive. Celui-ci est conservé dans une boite à savon car il est rarement sec.
Nous avons tous des couteaux suisses reliés à notre ceinture par une cordelette permanente. Un couteau non attaché est pour moi un couteau perdu.
Nous avons aussi un quart en inox servant de louche... ou pour l'infusion du soir.
Terminons par le filtre à eau. Indispensable pour le long court. Pour qques jours les pastilles micropur suffisent. Mais à la longue ces dernières impactent la flore intestinale.  Nous avons le système à pompe de chez katadyn. Très bien. Surtout les derniers modèles en résine noire qui débitent très vite. Msr en fait aussi. L'avantage de ces derniers est qu'ils peuvent se fixer directement sur les outres msr en toile.  (Nous avons deux outres msr de 10l, indispensable pour l'autonomie). Sinon on a deux durites qui pendouillent dans tous les sens.
Prévoir presque 10l de filtrage par jour, c'est énorme pour une famille de cinq. On s'arrange en général pour faire le plein chez des gens ou commerçants.
Une solution à considérer est le système de chez Sawyer à gravité. On suspend une outre d'eau sale, puis dessous un petit filtre, puis dessous l'outre propre. Pas à pomper, cool.
Avoir des sacs zippables très solide si possible. En effet mieux vaut charger des sacs que des boites en carton.
Nous avons des petites sacoches aussi qui s'emboitent parfaitement dans les ortlieb. On sort ainsi plus vite ce dont on a besoin. On a par exemple une petite sacoche petit dej. Mais sur ce point on a l'idée d'apporter une correction. Le problème des sacoches de bouffe, c'est qu'il faut les vider et remplir 3 fois par jour. L'idéal serait une sacoche où d'un clin d'oeil on accède à ce que l'on recherche. Les sacoches latérales des vélos sont donc inappropriées à cela. Des amis australiens possèdent une large sacoches ortlieb jaune d'environ 30 ou 40 l qui se ferme e' roulant le tissus sur toute la longueur. Cette sacoche repose sur le porte bagage arrière. A la pause déjeuner il suffit donc de la dérouler et tout devient visible et accessible immédiatement.

Pour manger à midi on déploie la bâche qui nous sert pour l'espace de vie de la tente. A ce propos, on a repris l'idée d'amis qui consiste à déployer cette bâche à côté du montage de la tente. Ainsi on dispose d'une surface propre pour étaler les matelas afin de les gonfler. On peut paralléliser le montage de la tente et la préparation des matelas au lieu de les monter en série. Gain de temps assuré. 
La composition des repas est variable selon les pays. Mais en général on prend de l'avoine instantanée au petit dej avec lait déshydraté et ce que l'on veut en plus, fruits secs, confiture ...
Un peu de thé en plus et voilà. 
À midi sandwich avec ce que l'on peut.
Le soir pâtes rapide 3 min au beurre ou tomate accompagnées d'un bouillon si froid.
Chaque fois qu'on le peut on mange des fruits et légumes.

-couchage:
Ce qui conditionne tout pour les duvets c'est les nuits les plus froides au court du voyage. Pour nous c'est la Bolivie avec des températures min possibles de -10°. Nous avions du premier tdm deux duvets Valandré d'excellente qualité. En gal c'est la quantité et qualité des plumes utilisées qui va faire la performance. Seule la température dite confort est à considérer. Pour les enfants on a pris des milieux de gamme Lestra à quand même 200 eu avec un confort 0°. On a complété les degrés manquant avec un sac à viande thermique. En effet les sacs de couchage très coûteux nécessitent d'être protégé de notre transpiration par un sac à viande qu'on lavera régulièrement.

Les tapis de sol. Nous avions des autogonflant thermarest pour le premier tdm. À part une crevaison rien à dire. Mais à 43 et 42 ans nous voulions avec Agnès un peu plus de confort. Finalement nous avons acheté des matelas gonflables thermarest de 8cm et 6 cm. Super fiables et agréables. Seul inconvénient, exige une minipompe
Thermarest qui tourne avec deux piles aaa. Celles ci se vident sous 3 ou 4 jours. J'ai donc acheté des piles rechargeables USB sur bangood. J'ai donc jamais de coupure.
Il faut peut être 2 min de pompe par matelas.

-électronique :
Comme dit précédemment tout l'électronique est  USB. Les sources de recharge sont ainsi universelles. Dans les hôtels un chargeur 220v 110v 4 ports USB et 4 amperes acheté sur bangood. Une powerbank xiaomi de 20000 mah assure le besoin de recharge sur le terrain. Ce modèle est assez compacte. Trouvé sur bangood. Nous venons d'acheter enfin un chargeur solaire puisque le chargeur de la dynamo m'a un peu déçu. Pour les adaptateurs de prise, sur bangood j'ai acheté les convertisseurs de standard les plus simple qui soient sans la terre. Enfin un truc bête, j'ai acheté un câble USB qui se branche sur le chargeur de son choix mais qui présente non pas un mini USB mais 4. Cela permet de recharger encore plus d'appareil en même temps.
Pour le smartphone je suis enchanté de l'oukitel k6000 pro. Il est désormais central durant le voyage car GPS, mail, whatsapp, net ... Il me fallait donc une grande autonomie. Celui ci fait 6000mah au lieu de 2500mah habituellement. J'ai donc bien 3 jours d'autonomie. En faisant attention je consomme 10% de batterie par jour. De plus ce modèle résiste aux éclaboussure. Son apn est vraiment correct. Ne pas négliger car c'est l'appareil photo qu'on dégainera le plus vite. Acheté chez ... Bangood.

Une caméra de sport h9 de chez eken fixable donc sur mon guidon. Cf bangood. Finalement très utilisée.

L'apn d'Agnès est le tough de. Chez olympus. Vraiment fait pour les baroudeurs. Il a un super mode macro. Résiste à tout.
J'utilise un olympus em5 dont je suis très content. Il concurrence les reflex. Très compact à optique interchangeable. Avec optique 14-150  le tout tropicalisé.

Ces 3 apn ont tous deux batteries de rechange. Très utile. L'em5 a été complété d'un chargeur spécifiquement USB car il était sur secteur au départ. Cf amazon.

Pour les média nous avons acheté un mini PC asus avec un disque dur de 1 to pour sauvegarder les photos.  Une autre sauvegarde est faite sur un disque dur externe antichoc USB. Le PC peut avoir jusqu'à 8h d'autonomie. Son chargeur accepte le 110 et 220v. Malgré cela, au Chili ce dernier à apparemment lâché à cause de surtensions. Il faudrait y rajouter un filtre ou système de protection.

Le PC nous est bien utile pour le blog, la recherche d'info, regarder quelques films sous la tente, l'école et archiver les photos.
Une tablette pourrait faire de même sans la sauvegarde de photos.

-la santé
Agnes pourra compléter cette partie dont elle occupe. Pharmacie et vaccins.

-argent
On a une carte visa premier avec laquelle on a payé les vols. On retire dans des distributeurs. On a pris une option chez banque populaire qui réduit les frais de retrait ou règlement à l'étranger.

Il parait qu'en France on peut acheter des cartes de paiement dans les bureau de tabac. Ces cartes ne retiennent que un euro pour tout règlement à l'étranger. De plus ce ne sont pas des visa mais des master card  qui passent mieux par exemple en argentine.

Il est très utile d'avoir des euro ou dollar sur soi au cas où !!! Pour moi 1000 eu est un minimum.

En terme de budget, pour 5 tout compris on vise 100 eu par j dans les pays riches, 60 eu par j dans les pays plus modestes. On s'y tient pour le moment. La variable d'ajustement étant le camping sauvage qui permet de fortement économiser.

-assurance.
On a pris chez avi international la formule Marco polo très bien adapté à nos besoins. En discutant avec eux ils nous accordaient 10% si on parlait d'eux sur notre blog avec un petit article dur leur site.
Le prix augmentent beaucoup pour une couverture en Amérique du nord.
Pour nous 5 sur un an environ 1800 eu.

- vêtements
Un sac à fermeture roulée très léger de chez bangood par personne. Dedans le minimum de vêtements car on lave au fur et à mesure.  Privilégier les t shirt techniques hyper respirants qui sèchent très vite. En prendre à manches longues aussi pour se protéger du soleil très agressifs en altitude ou en Australie, Patagonie ...
Les sous vêtements mérinos sont très importants. Attention à ne pas les laver trop souvent, fragile.
Une doudoune si grand froids. Avantage, très compactable. Un coupe vent aussi. Un pantalon kway finalement bien utile si pluvieux.  Éventuellement des sur chaussures anti pluie. Une polaire très chaude. Pas mal de chaussettes ...

mardi 12 décembre 2017

Allons voir ou s'arrete cette Amerique, par Agnès

Je vous écris de Coyhaique. Que de choses vécues depuis notre dernier article. Les journées, les semaines filent si vite durant ce voyage. Mais a contrario tout ce que l'on vit est d'une telle densite que l'on pourrait croire qu'il s'est ecoule bien plus, beaucoup plus de temps.


Ces derniers jours, la meteo joue au yoyo : soleil, crachin, soleil, pluie, soleil,...


Quand le soleil est present il fait chaud, très chaud.  Avec l'humidite de l'air, on n'evapore pas. Entre 2 averses, les kway sont trempés de l'intérieur. Les nuits sous la tente sont très humides egalement : le matin, il faut plus d'1h pour secher la tente, beaucoup de condensation entre la tente et le double toit. 


Le 03/12, nous quittons la Junta sous une chaleur torride avec notre équipée de 8 (!) : tel un train qui s'equipe de nouveaux wagons, nous avons croisé un bresilien Arnaud qui pédale avec nous pendant 3 jours, et Romain &Manou que nous avions retrouvés a Chaiten. 



Fort heureusement, on se met au frais au bord des nombreux Rio et cascades trouves en bord de route, pour les pauses dejeuner. Baignade après Puyuguapi dans le Parc National Queulat pour se rafraichir, exceptionnel! L'eau est d'un bleu eclatant, bleu turquoise. 


Eau de fonte des glaciers, toujours aussi froide ... juste le temps de sauter dans l'eau et faire 3 brasses et vite vite on sort de l'eau. Le bain de mer le lendemain soir dans le Fjord Queulat nous offre une eau a temperature bien plus raisonnable. Une famille de dauphins defile sous nos yeux au moment du repas du soir. Les enfants trouvent des crabes a maree basse.

On croise de nombreux chevaux, gauchos sur notre route. Des renards egalement. Et le superbe Condor des Andes: majestueux! 

Le lendemain, ascension difficile avant d'arriver au village de Villa Amengual, avec un denivele de 800 mètres. Il fait toujours aussi chaud. Definitivement, ça n'est pas encore ici que l'on pourra utiliser les doudounes HT a la Paz (le gros sac orange a l'arriere de mon vélo).

Très jolie eglise au coeur du village, nous dormons dans un refuge, chez Ines. 

 


On est accueillis dans la famille d'Ines, les filles les aident a decorer le sapin de noel. Puis les enfants du village invitent les notres a jouer au foot (ils appellants ça la pelote).


On fait le plein de courses pour les jours prochains car les occasions sont rares, et envoyons tout juste -jour J- une chanson pour l' anniversaire de notre grand pere grace au wi fi de l'epicerie.


L'etape suivante  nous amene dans une eglise en cours de travaux, pres de el Baseo ou nous proposent de dormir les villageois. Les rafales de vent font claquer dans la nuit la tole ondulee au dessus de nos têtes;  peu rassurant.

Après 2 jours confortablement installes a Coyaique, belle occasion pour se mettre dans l'esprit de Noel, nous partons ce jour vers le sud, direction Cochrane puis Tortel d'ou nous attraperons un ferry pour Puerto Natales le 30/12. On sera au au milieu des fjords et des penguins pour la nouvelle année !

Bientot les grandes vacances Scolaires ici. Les enfants chiliens faisaient dimanche leur 1ère communion, très belle ceremonie chantante et particulierement joyeuse comme souvent ici, a l'église (cathedrale) de Coyhaique: decembre ici a des airs du mois de juin.


lundi 4 décembre 2017

La Carretera Austral : entre mer et montagne. Par Agnes.

Ça y est, nous sommes entrés dans le vif du sujet depuis la traversée en ferry à Hornopiren : nous longeons le sud Chili via la Carretera Austral, piste mythique à vélo.


Cascades et ruisseaux tous les kilomètres pour s'offrir de l'eau fraîche, bivouacs en bord de rivière, volcans et pics enneigés avec des dents pointues typiques de la Patagonie. Et des traversées en ferry dans un cadre spectaculaire, avec des fjords de toute beauté. On n'est pas au bout de nos surprises.

En longeant la côte on aperçoit de nombreux otaries, phoques et/ou lions de mer et des dauphins : en pédalant vers Contao, 4 dauphins font des sauts à quelques mètres de nous, ils longent la côte en nous doublant avec une élégance et une harmonie étonnante : les enfants restent bouche bée. De nouveau sur le ferry, après Hornopiren: 3 dauphins font des allers et retours, le long du bateau.

La plage de Santa Barbara où nous avions bivouaqué juste avant Chaiten, nous offre un spectacle d'otaries qui font de jolies galipettes dans l'eau pendant le diner, et de nouveau le matin a 8h. 


Tous les soirs depuis 1 semaine, nous trouvons de charmants lieux de bivouac en bord de rivière, avec de l' herbe verte : vraiment ça nous change du Pérou et de la Bolivie. Les soirées sont très agréables: après les activités pêche, kayak, travail de classe, baignade (dans une eau froide, très froide: c'est de l'eau des glaciers. 10-12 degrés peut être), on allume le feu pour un bon moment veillée après le repas. Il fait jour jusqu'à 22h ici, quel plaisir. Le mois dernier en Bolivie, il nous fallait nous rapatrier dans la tente dès 17-18h à cause du vent et du froid.

Nous avons dormi mercredi dernier au bord d'un torrent, point de départ d'un chemin de randonnée qui mène au glacier Yelcho : 1h15 de marche facile, terrain plat le long du torrent, pour rejoindre les premieres neiges. On laisse nos vélos, à l'abri des regards sous un pont, et partons legers avec une gourde et des biscuits . Très ludique pour les enfants, mais beaucoup plus complexe pour Laurent et moi: il faut passer sous les branchages, le chemin est très peu entretenu, une tempête a fait tomber énormément d'arbres. On progresse difficilement,  parfois à 4 pattes. Les enfants nous attendent devant. Comme à vélo, finalement. Ces 3 loupios ne cessent de nous épater.

On apprecie ces moments de promenade, où les enfants se révèlent dans leur caractère propre : on n'est plus en file indienne à vélo, et chacun fait ce qui lui chante. Solène qui est très fleur bleue nous prépare de jolies compositions florales, Joséphine l'aventurière fait des cascades, trouve des passages en pont de singe ou des lianes pour jouer à Tarzan, et Cyprien qui adore l'eau se trempe entièrement (si, si!) en voulant attraper un bâton dans le ruisseau. Chaussures et vetements trempé jusqu'au cou! 

Après la Junta où l'on s'offre une journée repos dans la ferme de Macarena et son mari, on continue notre route jusqu'a Puyuhuapi d'ou je vs écris. Pardon par avance pour les accents manquants, j'écris depuis un tout petit clavier chilien, pas commode.

Notre etape a la Junta a ete merveilleuse, nous avons ete accueillis 2 nuits chez un couple charmant qui nous a offert leur verger pour planter la tente, nous a gate de confitures de framboises, oeufs frais et a mis a notre disposition le kayak pour se promener sur la riviere et aller sauver les hameçons coinces dans les branchages. Cyprien leur a offert en partant un joli poisson fraichement pêche : nous avons fait la veille au soir une superbe grillade avec 5 jolies truites saumonees, un regal. 


mardi 28 novembre 2017

2600 km en bus rocambolesques et début merveilleux du sud chili, par Laurent


Nous quittons donc San Pedro d'Atacama en prenant un bus pour le sud chili. Pas de soucis plusieurs compagnies proposent des liaisons directes pour Santiago. Nous poursuivons ensuite vers Puerto Varas, juste avant Puerto Montt. A priori rien de très compliqué. Romain et Manou ont le même projet mais partent vers Valparaíso directement.

De bon matin nous allons donc dès 9h à la gare routière. On explique que nous sommes une famille avec 5 vélos. Impossible de faire une réservation auprès du guichet. Nous devons attendre le bus et interroger directement le chauffeur concernant les vélos. Ça ne sent pas très bon ...

Le premier bus arrive. Il ne veut pas de nous. Ok. Le deuxième bus arrive. Non plus. Juste avant qu'il ne reparte on négocie de faire partir une première moitié de la famille avec Cyprien et Agnès car on voit bien qu'aucun bus n'aura l'amabilité d'embarquer toute la famille. On convient de se retrouver à la gare routière de Santiago. En cas de soucis on s'envoie un email sur notre boite email. 

Finalement je pars avec mes filles vers les 11h après de sérieuses négociations et un surcout pour les vélos. Mais voilà le principal c'est de partir... Et ne pas tomber en panne au bout de 30 min. Les dieux sont contre nous. Le garagiste arrive, le verdict tombe: bus HS.

On attend alors le bus suivant où on a le plaisir de retrouver Romain et Manou. Ils nous aident à recharger une deuxième fois les vélos. 

Dans tous les cas ce bus doit se débarrasser de nous à Calama. On décharge tout et on négocie un bus pour Santiago. Mais finalement je n'obtiendrai qu'un bus pour Antofagasta. Arrivés à Antofagasta le miracle se produit je charge une 4ieme fois les 3 bagages et 3 vélos pour la dernière fois avant Santiago. Quel luxe. Le problème est que nous avons pris 7h de retard sur Agnès et Cyprien.

Arrivés à Santiago, après une heure d'inquiétude à ne pas retrouver l'autre moitié de la famille nous nous retrouvons et nous apportons toutes les explications de ces dernières heures. Instant sympa, on croise un jeune couple de toulousain qui voyagent en vélo pliable. Échange d'info pour de futurs voyages ...

Mais il reste encore à trouver un bus pour le sud chili. Finalement une tierce personne nous dénichera un bus improbable qui acceptera dans une soute spéciale nos 5 vélos. Ouf. 

On arrive enfin à Puerto Vara heureux mais exténués.

Nous tombons amoureux de la ville et de son environnement. Un immense lac s'ouvrant sur 2 volcans majestueux. La végétation est dense et verdoyante. L'architecture est pittoresque avec ces maisons dont les façades sont couvertes de petites plaquettes de bois. La présence allemande se fait aussi ressentir fortement jusqu'à notre hôtel qui se nomme la casa alemana. 

Les hôtels et restaurants sont de très haut standing ainsi que les magasins. Nos finances souffrent un peu en ce lieu. Nous offrons une canne à pêche aux enfants. Nous sommes au royaume du saumon et de la truite. 

Après 3 j de récupération nous repartons sur nos vélos et ça fait du bien. Nous irons vers l'est puis plein sud vers chaiten puis puerto aysen. Mais la pluie se lève et nous devons nous couvrir intégralement. 

Tout est trempé, on négocie le soir une cabana tout en bois pour finalement deux nuits car le temps est incompatible avec le vélo.

Après cette pause forcée nous repartons vers Ensenada puis visitons les rapides de Petrohue. Gros coup de coeur pour ce torrent puissant à l'eau turquoise. Ça pulse, ça décoiffe !!! Nous sommes au pied du volcan Osorno tout enneigé. Impressionnant. Le chili deploit les grands décors pour nous persuader que nous avons bien fait de lui rendre visite.

Nous attaquons ensuite plein sud à travers une végétation toujours très dense. Nous rejoignons Ralun et devant un temps toujours aussi incertain nous négocions de dormir dans la bodega d'une jeune famille de paysans. La bodega héberge le matériel d'équitation du propriétaire et ses outils. Nous posons une bâche sur le sol en terre battue et dormons après un bon repas de ... pâtes !!! Un petit chaton jouera toute la nuit près de nos têtes. 

Ce sera le début d'échanges très chaleureux avec les locaux. Le lendemain nous repartons en direction de Cochamo. Nous longeons à longueur de journée cette mer intérieure. En fin de journée la pluie revient et nous décidons de sortir un nouveau joker. On nous indiquera une cabana d'un très grand raffinement dans une clairière au milieu de nulle part. Toute la famille Bru adhère à ce lieu simple et si harmonieux. On se promet de construire un jour une cabana dans la montagne noire en France. 

L'aventure se poursuit mais cette fois ci avec le beau temps. Enfin le soleil est avec nous. C'est le début de la séquence camping pour le plus grand bonheur des enfants. 

Nous roulons jusqu'à Puelo dont la rivière est un spot de pêche connu. On s'y installe alors avec notre tente. Nous sommes le cliché même du pêcheur chilien de Patagonie. Le feu de bois qui fume, le pêcheur qui lance et relance sa ligne, l'eau turquoise qui dévale la rivière, la tente installée dans un bois de buis sur un tapis d'herbe fraiche. Rien ne manque au tableau. On y est !!!

Nous enchainons sans perdre le rythme le lendemain sur cette piste faite de gravier et de sable parfaitement tassé. Ce sera une journée de montagne russe où nous passerons la majeure partie du temps à pousser nos vélos dans les cotes. Les enfants ne se plaignent jamais depuis le début du voyage, ils nous surprennent. Les abords du chemin étant escarpés ou clôturés nous aurons du mal à trouver de quoi poser la tente. Finalement un pêcheur nous prêtera un peu de sa prairie pour nous dépanner. Les enfants allument un feu, cela rentre dans le rituel.

Le lendemain nous faisons le choix de pédaler strictement le long de la cote et d'abandonner la route principale. Nous en serons récompensés en croisant une grande famille de plongeurs professionnels qui plongent avec bouteilles pour pêcher. Le père de 90 ans faisait déjà cela en scaphandrier il y a bien longtemps. 8 de ses 13 enfants ont pris la relève. Incroyable. Ils nous héberge sur leur terrain et nous mangeons chez eux. Ils nous aident à cuire les 15 kg de moule que nous venons d'acheter auprès du chalutier croisé. 

La côte longée est apaisante et sans trafic. La famille Bru est aux anges. Le soir suivant nous nous posons chez un autre pêcheur qui lui ne plonge pas mais pose des lignes avec hameçons en pleine mer. Un travail à la dure. Son visage est marqué. On lui achète du poisson que nous cuisinerons dans sa propre cuisine. Un regal. Cela nous change de nos pâtes quotidiennes. 

À chaque fois les maisons voisines font partie de la famille un peu comme dans nos campagnes dans le passé. Par ci la grand mère, par là le frère ... Cela est très touchant. Beaucoup d'entre aide, de petits services ...

Et puis nous attaquons le tronçon vers Hornopiren, point de départ d'un ferry inévitable. On croisera plein de cyclo sur la carratera austral dont un suisse sympa qui travaille chez Google. 

Et puis finalement nous y voilà. Après une nuit sur place on embarque pour quelques heures de navigation vers le sud. On arrive à bon port mais il ne faut pas trainer car après 10 km de piste on doit enchaîner par un deuxième ferry moins long. Si on le loupe on perd 24h. N'allant pas assez vite, nous négocions de tout transporter par pickup. 3 voitures sont ainsi réquisitionnées. L'enchaînement se passe sans encombre. On arrive ainsi sur la terre ferme dans le parc de Pumalin qui appartient au patron de north face. Il y a aménagé des campings gratuits où nous logerons. Les plus beaux de tout notre voyage. Nous y croiserons Géraldine et Benjamin de la région de Tour. De belles discussions passionnées comme je les aime. Nous nous échangeons nos adresses. 

Nous pedalons jusqu'à la plage de Santa Barbara qui laisse apercevoir phoques et dauphins. Nous en profiterons pleinement en plantant la tente sur la plage. 

Enfin le lendemain nous arrivons à Chaiten, ville détruite en 2008 par le volcan du même nom. Ville depuis laquelle nous écrivons ces lignes. 

Nous sommes heureux car le lendemain de notre arrivé nous avons la surprise l'accueillir Romain et Manou avec qui nous visiterons le volcan Chaiten.  


Changement de bus à Antofagasta


Des filles très coopérantes

Échange à la gare de Santiago avec le couple de toulousains

Arrivée à Puerto Varas

On offre aux enfants une canne à pêche

Cabana juste avant Ensenada

Une nature superbe

Nuit dans la bodega

Un selfi avant de repartir

La cabana de rêve

De belles petites églises

L'intérieur tout en bois y est très chaleureux

Le spot de pêche idéal à puelo

Les filles alimentent le feu

Cyprien pêche

La piste n'est pas toujours très coopérante

Quelle belle plante!!!

Tiens une autre !!!

Que de côtes

La mer est toujours à nos côtés

Moment cuisine

Toujours avec le feu

On longe la côte par une route plus tranquille

On s'offre un gros sac de moules

La famille d'hommes genouilles

Le réconfort d'une maison chaude

Le pêcheur qui pose des lignes en pleine mer

Merci à eux

Le cyclo Google

Beaucoup de ruches, je suis heureux

Pause de midi

Le Gerry de hornopiren

Le transfert de ferry à ferry en pickup

Échange avec benjamin et Géraldine

Nuit en bord de mer à observer phoques et dauphins

Ascension du volcan chaiten

Ça fume là haut !!!

Nous y voilà, victoire !