dimanche 6 mai 2018

à la découverte d'Angkor, un puzzle de pierres au milieu de la jungle. Par Cyprien


Le lundi 20 avril, nous quittons Phnom Penh à vélo. Nous avons beaucoup profité de cette pause pour aller à la bibliothèque française pour lire des Sciences et vie junior, des BD et des livres en français.

Ce 1er jour, nous longeons le Mékong habité de nombreuses maisons flottantes. Joséphine dit que ça doit être pratique d'habiter dans ces maisons car on ne peut pas se faire cambrioler. 
Villages flottants le long de notre piste
La piste passe au milieu des champs de nénuphars
On croise un pêcheur au bord du Mékong




On fait la course avec les tuk tuk
Les manguiers
Dans les villages que nous traversons, nous croisons beaucoup d'enfants qui ne vont pas à l'école. Ils aident les parents à travailler aux champs. Dur. Les enfants continuent toujours à crier "Hello!"
Maman avait remarqué que de chaque côté de la rive se trouvaient des religions différentes: d'un côté du fleuve des pagodes (quartier bouddhiste) et de l'autre des mosquées (quartier musulman). On déjeune en bord de route, dans un village musulman. 



C'est à ce niveau-là au bout de 40km, que nous changeons de cap : on partait ce matin pour rejoindre Battambang en longeant le lac Tonlé Sap par le sud. Or la route est très passante, dangereuse avec de nombreux camions. Après quelques échanges avec les locaux, nous prenons plein nord pour rattraper la route 6 qui va vers Siem Reap. Cette route là reste assez passante mais il y a un bas-côté très large. Même si parfois les tuk tuk et camions s'arrêtent sur le bord, mal garés, pour réparer leur camion. ça nous oblige à faire un écart sur la route pour les doubler.
des chargements qui défient les lois de la gravité
Les jours suivants, nous pédalons sur de longues distances : Angkor se trouve encore à 320km, nous mettrons 7 jours pour y arriver.
Chaque matin, nous nous levons vers 5h30 pour partir à 6h15. On pédale jusqu'à 11h maximum, car après la chaleur arrive. Heureusement, les routes sont plates.

Les gens des campagnes vivent modestement : ils vivent à plusieurs dans une seule pièce, beaucoup de maman vendent des boissons fraîches en bord de route et les enfant aident les parents pour servir dans un restaurant ou pour vendre des boissons par exemple.
gros blocs de glaçons pour les boissons fraîches
les tentes de mariage sont installées sur la route. Pas le choix, il faut passer dessous.
Pour les repas, nous mangeons dans ce que nous avons appelé "dînette", ce sont des mini-restaurants où tout est petit : les chaises sont en plastique, aussi petites que les sièges de classe en maternelle. On nous sert une soupe dans une petit assiette avec des noddles qu'il faut manger avec des baguettes : pas facile mais on n'a pas le choix. On s'y habitue.


On fête nos 5000 km entre Phnom Penh et Siem Reap

Au bout de 7 jours de vélo éprouvants (entre 40 et 65km par jour), nous arrivons enfin à Siem Reap. La ville est très agréable. Il y a une jolie rivière où l'on peut pêcher.
Nous nous installons dans un hôtel avec piscine en plein centre. Une belle récompense après tous ces kilomètres parcourus. En journée nous allons visiter les sites, en rentrant je pars pêcher dans la rivière et le soir nous allons nous promener au Night Market pour dîner: nous mangeons des noddles, un milkshake ou un jus de canne à sucre.
Le 1er jour d'arrivée à Siem Reap, Maman part acheter le pass 3 jours pour visiter Angkor. Elle trouve que ça a beaucoup changé en 15 ans : tout est très organisé, le personnel des temples est très staffé, peut-être 25 caissière aux achats de billets. Le nombre de visiteurs à Angkor a explosé ces dernières années.



Nous visitons les temples à vélo. Nous trouvons sympa de pédaler dans la jungle et d'apercevoir des temples à droite à gauche. On croise des singes à l'état sauvage sur le bord des routes ou près des temples : on les voit grimper sur les murs des temples. C'est la première fois du voyage que nous en croisons à vélo. On voit aussi nos premiers éléphants.


angkor vat


Dans les temples de Prasat Kravan et d'Angkor Vat, on a trouvé amusant de se perdre dans les couloirs qui séparent les différentes salles de l'enceinte. De vrais labyrinthes.
Au temple de Banteay Kdei, il faut monter tout en haut, les marches sont très hautes et la pente est raide pour atteindre le sommet du temple.


Ce que j'ai trouvé le plus impressionnant, ce sont les fromagers de Ta Prohm qui étouffent les ruines : on les appelle comme ça, car pendant l'époque coloniale le bois des fromagers servait à fabriquer des boîtes pour conserver le fromage.



les fromagers d'Angkor Thom

Le dernier jour, nous avons visité le temple Bantheay Srei (très joli, la pierre est rose) avec Maman et Joséphine, car Solène était malade (food poisonning) avec 40.2 de fièvre. La soeur de Maman, Véronique qui est pédiatre en Inde, l'a soignée à distance avec des antibiotiques.
On s'est arrêtés au musée des mines terrestres, étonnant. Et terrible. On comprend le fléau que représentent ces engins dans le pays.
On a aussi visité le musée de la soie, aux ateliers d'Angkor. Un guide francophone nous montre les cultures de mûriers, puis nous explique l'élevage des vers à soie. Les vers se nourrissent des feuilles de mûriers. 80% des cocons sont récupérés pour fabriquer le fil de soie. Dans l'atelier de tissage, les femmes travaillent à toute allure. Elle font 15000 écharpes par mois. 

Visite de musée de la soie, aux ateliers d'Angkor
les mûriers


les vers à soie 


les cocons. Ici sont produits 4kg de soie par jour 
Messe en khmer à Saint John catholic church.
poisson un peu spécial pêché dans la rivière de Siem Reap

2 commentaires:

  1. Caroline et Xavier7 mai 2018 à 09:16

    Merci Cyprien pour cet article très instructif. En plus de tes talents de pécheur, il semble que tu développes des talents journalistiques ;)
    Sympa toutes ces photos aussi : bravo pour celle du petit singe qui est très esthétique et expressive...et pour celles où l'on vous voit aussi vous avez bien grandi tous les 3 !
    Bonne continuation sur les routes asiatiques...

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  2. Isabelle Lévêque10 mai 2018 à 19:05

    Toujours aussi intéressant !
    Merci.

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