29, 30,31 août, Wheeler, Tillamook puis Pacific city par Laurent

Nous quittons Cannon Beach pour une journée assez ordinaire. Nous passons notre premier tunnel en activant la signalisation routière avec un interrupteur dédié aux cyclistes. Puis nous passons un bon moment à grimper pour arriver sur des routes escarpées offrant des vues vertigineuses et magnifiques. Une brume persistant flotte sur l'océan. Mais un halos de lumière transperce cette épaisseur pour faire scintiller les vagues. Du jamais vu.

Nous avançons et finissons dans un camping quelconque mais offrant une piscine en plein-air. Grande joie pour les enfants.
Le sommeil les gagne d'autant plus vite sous la tente.

Le 30 août, nous roulons après qu'Agnès ait reçu enfin son premier vrai cours de blogeuse. La voilà autonome à partir du smartphone.
Journée à rouler sur la 101 mais nous commençons à envisager d'autres possibilités. Le trafic nous stresse et nous fatigue. Nous marquons une pause dans le village de Garibaldi. Port très joli. Agnes et Cyprien dénichent des huîtres et du saumon frais. On le déguste dans l'herbe. Pensée pour Romain avec qui on partage ces moments gastronomiques où que nous soyons. Bonnes mais trop laiteuses en cette période d'été.
A notre grande surprise nous croisons une locomotive à vapeur au milieu de nulle part crachant sa fumée. On se croiserait dans un bon vieux western.
Arrivés à Tillamook, on retire de l'argent, faisons nos courses et nous marrons. En effet pendant qu'Agnès achète le repas du soir, nous gardons les vélos à l'extérieur et observons une dame manœuvrer avec un pickup noir surélevé à l'extrême avec un gros sticker de flamme. Elle vient faire les courses comme nous sauf que pour descendre de sa voiture elle a une marche d'environ un mètre vingt. Dingue !!!

Le soir un cycliste nous déconseille vivement la route 131 car trop étroite. Alors on se pose dans un camping. Le moins cher depuis le début. Dix dollars. En général c'est autour de 20/30 dollars.
Je donne aux enfants leur premier cours d'espagnol. Mon ami Philippe doit rire, car je n'étais pas un champion en langue. Mais pour le verbe ser et estar ça ira !!!

Le 31 août on quitte le campground avec la tente mouillée car ici c'est très humide. Brouillard, mer, eau stagnante. On fera sécher plus loin. On pédale alors pour une journée fantastique. Une des meilleures aux US. On évite la route 131 en passant par cape meares.
Enfin une route tranquille sans trafic
Ouf! Nous sommes détendus. On longe la mer. Des vaches par ici, beaucoup de foret par là et la mer.  On arrive alors devant la city of bay ocean. Cela devait être la deuxième ville de la côte ouest des USA selon son créateur. Sur un bras de terre il avait installé hôtel, bowling, maisons ... Pour inciter les gens à s'y installer. Ça a marché au début puis crack! En 1932 tout a capoté.  Pourtant le lieu est beau.

Juste après notre route s'est trouvée barrée. Des glissements de terrain ont forcé sa fermeture. On y va ou pas ? Avec des vélos on reste très souple ça passe toujours. Alors go. La route est on ne peut plus tranquille. Un régal. J'aime cette sensation de nature toute puissante. La foret reprend ses droits devant une Amérique parfois insolente avec ses highways, ses villes et voitures energivores.

La suite est encore plus extasiante. Des plages à perte de vue bordées de falaises abruptes, de forêts parvenant à la limite des terres. Des bancs de sables aux dimensions gigantesques. Magnifique.  Vint ensuite une belle récompense, sur un des bancs de sable deux colonies de phoques ou lion de mer. Un peu trop loin mais le téléobjectif nous aide à y voir clair.

On s'attaque enfin à une côte ardue. 4km à pousser nos vélos. À mi distance deux messieurs sortent d'un pickup et nous offrent des biscuits, du lait frais, de l'eau fraiche, des tartines de beurre de cacahuète avec de la confiture. On est aux anges. On prend des photos car Cyprien prépare un article sur la générosité des américains. Ça tombe bien. Sympa !

On amorce la descente puis des rugissements de moteurs nous obligent à nous arrêter. Derrière les pins se cache une immensité de sable fin avec des îlots d'arbres ou arpentent des quads et buggys. Un décor de mad max. Fou.

Finalement on parvient  à Pacific city avec des plages paradisiaques et un couché de soleil magnifique.
On rencontre dans le camping Nicolas, un français venu pour l'éclipse. Premier français depuis un mois.