mercredi 7 mars 2018

La Nouvelle Zélande, un paradis pour une pause à mi parcours. Par Agnès.


La Nouvelle Zélande : nous n'aurons jamais été aussi loin de la France; 18 500 km de Paris.
Magnifique aire de jeu pour faire une pause au milieu de notre TDM en famille. Les enfants sont unanimes: ce qu'ils ont préféré ici ? "les plages, les vagues, les dauphins, et surtout les amis; c'est tellement chouette de parler français". Sont venues nous rejoindre ici les familles Decaux et Vicart, très beau cadeau pour nous tous.



La grande richesse de cette région du globe est de loin la diversité des paysages : en très peu de kilomètres, on passe des criques de sable noir sur la côte ouest aux larges plages de sable blanc sur la côte est, en passant par les montagnes de Coromandel ou les volcans et geysers du centre.
La météo également, nous l'aurons testé tout ce mois de février : elle est aussi synonyme de diversité. Les kiwis prévoient leurs destination de WE en fonction des influences océaniques. Par contre le climat est definitely sub tropical humide. Quand il pleut c'est un vrai déluge, et quand le soleil apparait on est tout autant trempés: ça  n'évapore pas. Ce qui explique les si nombreuses baignades ce mois ci, en mer ou en rivière : on est bien, très bien, dans l'eau ici. Quel que soit le temps, pluie soleil peu importe de toute façon ici on a les quatre saisons en une journée.



Soleil, fougères arborescentes, plage, vagues, forte chaleur, pluie, tout en une seule journée 




Ce vendredi 9 février, nous arrivons à Hamilton chez nos amis rencontrés sur la Carretera Austral, peu avant Coyhaique. On passe une excellente soirée chez eux. Grande joie des retrouvailles. Nous ne sommes pas à vélo cette fois ci. En voiture de location.

L'important ça n'est pas le moyen de transport, ni l'itinéraire que nous empruntons, ni les destinations, ni même de faire un tour du monde.
C'est bel et bien les rencontres. Et la joie de se retrouver, dans un autre contexte. Nous serions tellement heureux à notre retour en France, de revoir toutes ces personnes rencontrées au cours du chemin, les accueillir à la maison.

Accueil chez Michiel
Hamilton donc : nous visitons les jardins, très beaux. Ce jour là c'est le festival Maori. On a beaucoup de chance : stands, instruments traditionnels, culture Maorie, spectacle de danse avec le traditionnel Haka, ... Laurent est invité à se joindre aux artistes, ma foi il se débrouille très bien. Voyez plutôt en photo:


Danses au festival maori de Hamilton Gardens
 






Les enfants sont très amusés: les maoris sont archi costauds, à l'ossature énorme, ils écarquillent les yeux d'une façon étonnante, et tirent la langue pour impressionner leurs adversaires. C'est un peuple guerrier.
La déception d'avoir abandonné nos vélos à Auckland est vite oubliée. 
On passe devant un stand présentant les instruments traditionnels, un maori nous les présente un par un. Incroyable : il arrive à vous jouer un air de musique avec n'importe quel objet naturel: un coquillage, une pince de crabe, un os d'autruche, des coquilles d'escargot, etc... Il nous raconte avoir fait sensation lorsqu'il est allé en France dans un restaurant qui servait des escargots : des restes d'assiette musicaux, le personnel du restaurant en est resté scotché. 
Jardins de Hamilton
Nous faisons le tour des jardins : c'est ravissant, jardin tropical, rose garden, jardin japonais, indien, anglais, renaissance, et j'en passe. C'est gigantesque, un vrai tour du monde des jardins.
Peu de temps avant, alors qu'il se met à pleuvoir, on se met à l'abri d'un préau. Un groupe de musiciens joue des airs entraînants. Ils proposent aux enfants de s'essayer au youkoulele. Les jeunes filles maories qui tiennent les stands sous la pluie s'approchent, elles se mettent à danser sur une choré traditionnelle. D'autres personnes se joignent à nous et suivent la chorégraphie. Un très bon moment. 

 
Cours particulier de youkoulélé avec 2 musiciennes maories.
Les filles s'essayent au poï-toa, technique de jonglage avec une petite masse au bout d'une ficelle

La journée terminée, nous allons dîner au Welly's, enseigne de fast food NZ qui fait d'excellents hamburgers, puis nous rejoignons le camping du lac Okereka pour y planter la tente : sous la pluie. 
Ce sera l'une des nuits les plus humides de notre voyage : il pleut sans discontinuer, à grosses gouttes. On se lève le matin dans la boue, petit dej express sous un préau, et on plie la tente gorgée d'eau. Tout est détrempé. Le moral est au ras des chaussettes. C'est décidé, ce soir on se rapatriera dans un hôtel pour se mettre au sec. Après une visite rapide de Rotorua centre avec ses odeurs de soufre et ses fumerolles en plein centre ville, on trouve un motel via booking équipé d'une piscine : le bonheur!  Les enfants font une dizaine d'allers et retours entre la hot pool (très très chaude) et la piscine extérieure non chauffée. Sous la pluie. La chaleur est telle qu'on n'est bien que sous la pluie ou dans l'eau. Travail de classe et hop au lit après un repas festif. Quel réconfort d'être à l'abri quand il pleut des trombes d'eau dehors.
Hot Pool 
Notre hôtel est à 2 pas du gigantesque parc géothermique Te Puia parc: on aperçoit les fumerolles et hot pools fumantes sous nos fenêtres.
Parfait pour le programme du lendemain matin. On s'y rend dès l'ouverture du Parc. La visite est passionnante: on est au coeur de l'activité géothermique de NZ. Les enfants sont très intéressés, chacun son tour lit les explications du guide, je m'attendais à ce qu'ils ralent comme à Yellowstone : "oh non....encore des geysers?!!" (Rires!). La visite ne dure que 4 heures, contre 3 jours à Yellowstone. Et ici le geyser Pohutu entre en éruption toutes les 30 minutes, pas besoin d'attendre sur un banc l'heure dite. 

Atmosphère étonnante, dans le brouillard et le crachin, avec toujours les odeurs de soufre. Bubbling mud, bassin thermal équipé d'une grille pour y faire cuire des aliments : génial, voilà ce qu'il nous faut pour préparer notre repas du soir. On apprend que les maoris utilisaient un panier en fibre de lin, plongé dans l'eau bouillante.


Geyser Pohutu


On entre dans la culture Maorie, artisanat, architecture, village traditionnel, les danses et chants a capella,... On se croirait tout à fait en Polynésie. Les sonorités, les noms de lieux, les sourires, ... je comprends ici la passion qu'a mon frère Etienne pour les iles de Polynésie française ou il vit depuis plusieurs années.


Atelier d'un jeune élève de l'école Maorie, à Te Puia
On a la joie de voir à Te Puia un kiwi, de tout près : il sort des fougères pour aller fouiller dans la terre avec son long bec. Les enfants restent scotchés à la vitre, 1/2h dans la pénombre.
On s'échappe pour pique niquer dans la Redwood forest, au milieu de gigantesques sequoias de Californie, dans l'espoir de trouver un endroit sec pour faire sécher la tente. Nenni, rien du tout : le sol est plein de flaques, de vrais marécages. 



Redwood forest

Les séquioas géants de Redwood forest

On y fait une jolie promenade avant de se poser au Blue Lake (Titikapui) où Cyprien s'installe pour pêcher. Pendant ce temps, je fais quelques longueurs. Les filles se baignent également. Arrive un bus, qui ne s'arrête pas : on s'écarte, il poursuit son chemin sur la jetée, puis se met à flotter comme un bâteau. Tout va bien. L'originalité néo zélandaise. Chez nous, les petits trains touristiques font le tour du vieux centre, ici ce sont des bus qui vont sur l'eau. 
Blue Lake

On retourne dans l'eau. Un peu froid, mais le cadre est magique. On se fait doubler par le club de Triathlon de Rotorua qui s'entraîne ici tous les lundis. Nous faisons connaissance avec une famille de Saint Nazaire : Anouk 10 ans nous impressionne, elle nage jusqu'à la seconde bouée : 400 mètres. On nage avec les filles, pendant que ses parents enchaînent par les 4,5 km de course à pied jusqu'au Green Lake. En combi.
On échange un petit moment. Ils viennent  d'arriver en Nouvelle Zélande avec leurs 3 enfants, il y a tout juste 4 mois : Thomas est médecin rhumatho, Carole urgentiste.

Ils nous proposent de passer la soirée ensembles, et de rester dormir dans leur camping car installé dans le jardin. Pourquoi pas. Le sol est détrempé par 2 jours et 2 nuits de pluie ininterrompue.
Nous passons une excellente soirée. On se connait depuis quelques heures seulement, on est reçus comme si on faisait partie de la famille. Carole a préparé un civet de biche accompagné d'une purée de citrouille un vrai régal. Après le repas, 
Anouk nous montre ses talents de musicienne : clarinette, piano. 

Anouk (10 ans)
Arthur (14 ans), Cléo (16 ans)

Les enfants font les compléments des cours du CNED (français, maths et HG). Un rythme intensif: 3 heures de travail par jour, à prévoir après 14h30 à leur retour de l'école. Carole, pourtant habituée car elle avait suivi le cned étant enfant en Guinée Conacry, me dit combien il est difficile de maintenir ce rythme, pas toujours adapté et peu interactif. Le lendemain matin, les enfants partent à l'école déguisés, c'est jour sportif. C'est sûr que ça tranche en termes de méthode scolaire. Ici peu d'examens, pas de travail à la maison d'un jour sur l'autre, jamais de note ou remarque négative de la part des enseignants. 

Nous visitons ce jour-là le Parc Wai o Tapu: c'est une grande zone thermale traversée par la rivière Wai o Tapu qui rejoint le fleuve de Waikato. Aucun poisson ne peut survivre dans cette rivière en raison des composants chimiques provenant des nombreuses sources bouillonnantes de la zone. L'endroit est surprenant : on découvre des cratères et des piscines d'eau et de boue chaude et froides, aux couleurs éclatantes. Une vraie palette d'artiste. Les tonalités jaunes sont liées à la présence de soufre, le blanc à la silice et le rouge-brun à l'oxyde de fer, mais ça nous l'avions déjà observé à Yellowstone.
On trouve ici, en plus, de l'antimoine qui donne une couleur orange, du manganèse qui apparaît violet, et de l'arsenic qui donne à l'eau naturelle une couleur verte émeraude. Plus l'eau est verte (presque fluo) plus il y a d'arsenic: c'est le cas d'un grand cratère aux contours déchiquetés près de la forêt. Il porte bien son nom : le "bain du diable".



Devant la piscine de champagne, à 74°C. Les bulles sont dues au dioxyde de carbone.

L'après-midi, nous faisons le détour par Kerozen Creek, encore un de ces phénomènes étranges de géothermie : on y trouve une source d'eau chaude naturelle. Très agréable baignade au milieu de la forêt.



Source naturelle d'eau chaude à Kerozen Creek
Ce mercredi 14 février, nous quittons Rotorua pour rejoindre la côte est, à Tauranga. Superbe plage, au pied du Mont Maunganui. Le temps de tremper les pieds dans l'eau, Cyprien est déjà en train de discuter avec un enseignant sur le stand de l'école de surf! Le temps est idéal, de superbes vagues, on échange 2 minutes et inscrivons les 2 grands au cours de surf de 16h30. 





Le soir nous arrivons chez une amie de collègue de TAS ah les toulousains! Accueil adorable chez Dominique : on se prévoit un take away indien (spicy!) pendant que les  enfants avalent les BD (en français!). Le lendemain matin, on rattrape le travail scolaire des jours précédents, puis on grimpe l'après-midi au Mont Maunganui qui surplombe la mer, avant d'attraper le deuxième cours de surf, à 16h30. 


Ascension du Mont Maunganui
Les vagues de Tauranga

Retour sur Auckland le 16/02, pause au pied de jolies cascades, pour rendre la voiture de location et embrasser Caragh chez qui nous avions laissé nos vélos. 




Waterfalls entre Tauranga et Auckland


Préparation du crumble : repas surprise chez Caragh
Travail de classe, dans la maison de Caragh
Après une journée fastidieuse d'emballage des vélos, bien astiqués par Laurent et Damien (les douaniers sont TRES regardants), nous quittons les amis Dagoneau et décollons à 14H pour Hobart via Sydney. Destination Tasmanie! Une nouvelle étape pour nous.
Nous aurons partagé des moments merveilleux en Nouvelle Zélande.


Déchargement des vélos à l'aéroport d'Auckland. Cyprien et Tom.

2 commentaires:

  1. Coucou c est Killian.J ai eu une petite soeur qui s appelle Margot je
    suis très content. Et j aimerais être avec vous. C est trop bien. Killian.

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  2. Merci pour la photo de vos billets d'entree des essais du grand prix de melbourne
    Si vous avez l'occasion allez dans le paddock pour voir les formules de pres
    c'est tres surprenant et cela vaut le coup je voudrais bien etre a votre place
    Tres bonne fin de voyage a tous les cinq
    Je vous embrasse bien fort
    Francous

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